Sang-Mêlé

Salut, moi c'est Eira Manson j'ai 15 ans et j'habite à Chicago. Je suis grande et mince, je suis brune aux yeux vert émeraude. J'ai toujours cru que les livres que je lisais était qu'un tissu de mensonges. Si j'avais su...


C'est quand le conducteur du métro s'est changé en monstre avec une superbe dentition que j'ai compris mon erreur. C'est vrai que quelques fois, les passants dans la rue avaient une apparence "clignotante", me lançaient des regards féroces et c'est d'ailleurs cela qui m'a valu plusieurs crises cardiaques et des séances de psy, mais là, je ne...

Tandis que nous roulions sur une route de campagne déserte, ma mère paniquait. Elle regardait de tous les côtés, pincait les lèvres et faisait souvent un geste étrange avec ses doigts. Je parlais le moins possible car il y avait trop de questions qui se bousculaient dans ma tête. Comment était ce possible que ma grand-mère soit une demi déesse ? Ça veut dire que les dieux existent ? Et qu'ils ont vécu jusqu'à notre époque ? Et puis, ma mère a fait allusion à mon père. Enfin pas Je ne l'ai jamais connu. Il est parti très peu de temps après ma naissance. J'ai seulement deux photos de lui mais ma...

Je m'avançai vers le monstre armée de ma lame pendant que le californien le transformait en hérisson. Il semblait toucher aucun point vital (bon, la créature n'est pas trop humaine alors pour toucher un point vital sans savoir où se trouve) car le monstre n'était pas tomber de nouveau.

Je jetai un regard derrière moi,le gars me fixait et je lisais dans son regard bleu (qu'est-ce que je disais : stéréotype du californien) que c'était à moi de le tuer, qu'il faisait juste diversion avec ses flèches.

Je pris mon courage à deux mains et m'élançai sur le monstre. Je lui entaillai...

Will, le fils d'Apollon, me prit la main et m'entraînai vers le haut d'une colline surmontée d'un immense pin. Le panorama était sublime : un grand lac aux eaux miroitantes, une forêt dense, des champs de fraises... et des constructions de style antique. Je dois vous avouer que c'était un ensemble sortant de l'ordinaire.

Il m'expliqua :

- La Colonie est fait pour nous. Pour qu'on puisse vivre en paix.

Will pointa des bâtiments colorés du doigt :

- Là-bas, ce sont les bungalows. Un pour chaque dieu. Ses enfants y vivent.

Il me conduisit à l'intérieur...

La fille, Piper, me posait plein de questions, auxquelles je répondais avec une certaine retenue. Le truc gênant dans sa voix était toujours présent et je m'en méfiai de plus en plus. Puis elle me demanda :

- Alors, tu as fait combien de lycées différents ?

- 5. Au début ça va, mais en 2 ans, je me suis fait tellement renvoyé que ma mère a rapidement envisagé l'école militaire !

- Mon père m'a envoyé en pension. A l'École du Monde Sauvage. Puis, j'ai atterrit ici... enfin, dans le lac !

Piper me raconta tout ce qu'il lui était arrivé suite à ça : elle...

Aaron descendit les escaliers qui menaient au stand de tir à l'arc. Il n'avait pas tellement changé au cours de ces dernières années.

Ses yeux étaient bleus aujourd'hui mais je me rappelai qu'ils changeaient de couleurs selon son tempérament, tantôt bleus, tantôt marron. Ses cheveux noirs étaient en bataille. Il avait une carrure longiligne malgré que je pouvais aisément deviner ses muscles sous son t-shirt orange. Il me fixait et je le regardais droit dans les yeux, ne voulant pas me faire intimider dès mon premier jour ici.

Piper s'éclipsa et je faillis lui jeter un regard...

En rentrant, je pris quelques minutes avant d'enfin réaliser ce qu'il s'était passé aujourd'hui. Quelques larmes roulèrent le long de mes joues jusqu'à ce que je me ressaisisses en entendant plusieurs personnes arriver dans le bungalow. Je respirai de longues bouffés d'air et m'allongeai sur mon lit. Une personne entra et s'assit au bord de mon lit. Je reconnus les mèches blondes de Will et passai rapidement le dos de ma main sur mes joues pour effacer les traces de mes pleurs. Il tourna sa tête vers moi et sourit :

- Alors ? Ta journée ? Attends... (il fixa mes yeux rougis) Tu as pleuré...

- TA QUOI ?! s'exclamèrent Drew et Kayla en même temps.

Finn répéta sa dernière phrase. Sa dernière bombe. Il semblait tellement calme... C'était plutôt perturbant. Je n'étais pas habituée à le voir ainsi. Ou à le voir tout court ces dernières années. Je lui demandai :

- Maman sait que tu es là ? Enfin, que tu es un sang-mêlé ?

- Non. Éole a bien caché son jeu. En même temps, il ne voulait pas révéler son identité, comme tous les dieux. Il voulait bien faire.

- Pourtant, maman était au courant pour moi... dis-je doucement.

- Apollon ne cache...

Plus aucun bruit ne se faisait entendre.
Plus aucun son ne troublait l'air du soir.

Les regards étaient braqués sur moi et si je le pouvais, je me changerais en petite souris et j'irais me réfugier dans mon bungalow.

La lumière de la lune m'irradiait la peau et la marque sur ma main me brûlait intensément.

Personne ne bougeait, du moins c'était mon impression, l'impression que tout s'était arrêté autour de moi. Le temps. L'espace. La vie. Les paroles de la femme me tournait encore et toujours en tête. Comment pouvais-je aider quelqu'un dont je ne connaissais...

Rachel s'avança calmement dans la lueur de la lune, les mains levées . Son visage constellé de tâches de rousseurs ne trahissait aucune émotion particulière, ne serait-ce une légère anxiété, comme n'importe qui à sa place. Un arc pointé sur soi ne doit pas vous mettre en joie. Elle lâcha tout de même un petit sourire et dit :

- Tu peux baisser ton arc s'il te plaît ? J'aimerais éviter de me faire transpercer.

Je fis ce qu'elle me demandait. Je la sentis se détendre et la jeune fille rousse ajouta :

- Je savais que je te trouverais là.
- Comment ? Je croyais...

Nico s'éloigna d'un pas rapide. Je me retrouvai donc seule au milieu du séjour de la Grande Maison.
Je ne comprenais tout simplement pas.
Si une guerre menaçait de pointer le bout de son nez, pourquoi ne pas me dire les raisons ?

Je perçus des éclats de voix dans une pièce non loin de celle où je me trouvais.
Je m'approchai donc à pas de loups de la pièce et colla mon oreille à la porte. J'entendis alors la voix de Chiron et celle d'un autre homme :

- Comment as-tu pu faire ça !? Tu sais très bien que Zeus te tient à l'oeil depuis la dernière guerre et tu veux...

Je détaillai avec plus d'intérêt le physique de Jean : des yeux perçants et oranges semblables à ceux d'un majestueux rapace, des cheveux noirs de jais coupés aux épaules, un visage rond et sympathique.

J'observai de nouveau ses yeux et compris que son regard insistant signifiait qu'elle attendait une réponse de ma part. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire alors je lui répondit, gênée :

- On ne part pas tout de suite, il faut que... J'ai des choses à faire avant.

Jean ne releva pas mon hésitation. Elle hocha la tête et tourna les talons.
Il fallait que...